TRAVAUX D'ENTRETIEN SUR LE SIMONSZAND
Comme chacun sait, les travaux d'entretien
sont plus importants certaines années que d'autres. Nous allons
vous faire vivre quelques semaines sur deux chantiers. Vous découvrirez
avec nous le travail de ces spécialistes du nautique.
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La première opération
consiste à effectuer le travail de chaudronnerie. Ici le nez
du bateau est venu se frotter sur une lisse, un accident parfois inévitable
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Comme beaucoup de bateau
ancien, celui-ci issu du chantier naval "SUPER
LAUWESMEER" en hollande est en
acier de 6 mm pour les superstructures. Il n'est pas possible de débosseler.
La partie enfoncée doit être découpée.
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Pour souder la nouvelle
pièce, les bords de la
découpe sont mis à nu
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Le nouveau élément
est façonné à l'aide d'une presse hydraulique et
la finition est faite à la massette. Nous avons ici une double
cambrure verticale et horizontale.
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Une
fois ajustée au millimètre près, le morceau est
soudé puis le cordon de soudure
est ensuite meulé. Le nouveau franc-bord est découpé
à nouveau,
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pour accueillir le chaumard,
récupéré de l'ancienne pièce, pour une question
de temps et de coût.
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Un produit antirouille
est badigeonné sur la partie neuve. Ensuite, le mastique est
appliqué pour rattraper les petites irrégularités
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Il ne reste plus qu'à
peindre la partie rénovée et en une semaine les dégâts
ne sont plus qu'un mauvais souvenir.
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Nous profitons de cet
arrêt de navigation pour faire vérifier les injecteurs
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Le moteur est ouvert.
Dépose des injecteurs qui seront finalement changés ainsi
que les joints.
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Changement de chantier,
nous voici sur l'Yonne. Le ber est prêt à accueillir Simonszand.
La largueur de celui-ci a été calculé pour se positionner
à l'intérieur sans risque de basculer. Pour les curieux
il fait 3.60 mètres
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Un petit tour et puis
revient. C'est beau un bateau sans pare-battages. En France, seul les
hollandais naviguent sans. Ils ont peut-être un mousse employé
à plein temps pour cette tâche.
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"Au chausse-pied",
Simonszand vient se positionner à son emplacement exact.
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Paul, au commande du
treuil, hisse le ber, entraînant ainsi Simonszand hors de son
élément liquide
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Encore quelques mètres
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et il sera à
plat.
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Après une première
inspection visuelle, rien de particulier attire il, seul les anodes
de proue sont à changer.
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Déjà le
nettoyeur haute pression est en action. Il faut dire qu'à la
sortie de l'eau, l'efficacité est à son maximum.
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Quelques heures plus
tard, débarrassé de ces salissures nous pouvons voir la
partie de la coque immergée. L'antifouling réalisé
quatre ans auparavant n'a pas trop souffert
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Une semaine plus tard,
le carénage est réalisé, primaire époxy
et peinture antifouling.
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Les anodes sont déposées.
Les boulons attendent les nouvelles. Celle-ci seront en magnésium
pour naviguer en eau douce. Le tunnel du propulseur d'étrave
est peint à bout de bras.
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On ne reconnaît
plus Simonszand. Le pare-brise, le mat, le taud sont déposés,
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ainsi que les main courante, les cagnards
. Le bateau semble nu
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La coque est poncée
dans un premier temps à la machine. Pourquoi un bout de ruban
adhésif est-il collé sur le flan droit et gauche ? Après
enquête, il s'avère qu'il préserve la marque de
l'ancienne ligne de flottaison.
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Quatre chandelles, deux
trépieds et voilà les treize tonnes de Simonszand en apesanteur
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Paul me fait remarquer
que chaque petite imperfection est repérée et entourée
à l'aide d'un crayon. De cette minutie dans le travail de préparation
dépendra de l'effet miroir tant recherché après
peinture.
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Ici, les éraflures
sont plus importantes, le souvenir d'écluses trop pleines. Dans
ce cas, les pare-battages ne remplissent plus leur office, protéger
la coque.
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Chaque éraflure est analysée.
Seulement un choc, là, un premier enduit est appliqué
et poncé. En cas de doute, la cicatrice est ouverte et en fonction
des dégâts un tout premier enduit époxy est appliqué
pour protéger l'acier
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Simonszand est maintenant
sur le chariot, en route pour une petite promenade dans les rue d'Auxerre
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Paul a toqué son vélo
hollandais contre le tracteur français
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Simonszand quitte le port à regret.
Il espère y revenir très vite et très beau
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Même sans GPS, il n'est pas trop
dépaysé. Il emprunte la rue du port gerbault
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Soudain un poème de Charles Baudelaire
lui revient à l'esprit : Ses ailes de géant l'empêchent de marcher...
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Malik règle la circulation
au carrefour
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Le tracteur devient pousseur.
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De main de maître, lentement le
chariot effectue une marche arrière.
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Jurgen a enclenché la marche
arrière du bateau, mais ici, c'est simplement pour gagner quelques
centimètres
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La rentrée dans le hangar est
un moment délicat.
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Stupeur des cygnes et des canards, ils
sont aux premières loges pour suivre les travaux
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Le bateau est maintenant à
l'abri. Tout peut continuer.
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Les ouvrants sont déposés
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Chaque montant de fenêtre sera
poncé à la main et traité si nécessaire.
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Les galbes sont refait. Les yeux fermés,
la main ne sent plus de relief
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Enduit, ponçage, nouvelle couche
d'enduit, ponçage de finition sont les mots qui reviennent
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Chaque partie du bateau fait l'objet
d'un soin attentif.
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Les
contours des fenêtres sont traités, comme ici, le dessous
de l'ouvrant central. Les essuie-glaces sont déposés.
La corne de brume, les bouches d'aérations le seront également.
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Simonszand avait été déjà
repeint une fois, comme nous pouvons le voir. Le travail n'avait pas
été réalisé avec autant de soin. Les contours
des cadrans du poste de pilotage externe sont cette fois-ci retirés
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Pour
éviter trop de poussière et de projection de peinture
à l'intérieur, un plastique viendra fermer les ouvrants
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Dans un carton, chaque élément
déposé, est rangé suivant sa catégorie,
les feux de navigation, les charnières du pare-brise, l'entourage
des compteurs et même la plaque d'immatriculation belge
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Les vis sont répertoriés.
C'est pas la classe ?
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Petit résumé :
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Une peinture incolore de base à
2 composants de qualité supérieure polyuréthane,
d'une capacité de garnissage élevée et résistant
aux chocs, aux éraflures et à l'usure est appliquée
sur l'ensemble du bateau.
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Découvrez en avant première
les futurs couleurs de Simonszand
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Paul en vrai chef d'orchestre vient
de donner le "La". La peinture sur la coque est appliquée
uniformément de la poupe à la proue, sans s'arrêter.
(Pas de pose cigarette, ni de coup de téléphone, et les
précautions ont été prises). Plus un gramme de
poussière dans l'environnement de travail, la ventilation comme
la température sont sous contrôle
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Jurgen sur tribord
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Malik sur bâbord
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C'est impressionnant. Les lignes de
décoration disparaissent au fur et à mesure des coups
de rouleau. Nous sentons d'un côté comme de l'autre une
attention toute particulière. Ces artistes en oublient le reporter
et les apparitions de Paul venant superviser le chantier
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Le travail avance de chaque côté
au même rythme. Ça y est la première couche de la
coque est terminée. Pour voir le travail passez votre souris
sur l'avant du bateau. Magique !
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Souvenez vous, il venait de sortir
de l'eau
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Ne connaissant pas la composition de
l'ancienne couche de peinture, je me suis orienté vers le système
mixte (2+1). La résistance à l'usure et aux rayures est
sensiblement moindre, mais l'entretien s'en trouve facilité et
la brillance est similaire. Regardez, c'est seulement la première
couche. Aie ! aie ! aie ! à la première touchette ...
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Trois couches auront été
nécessaires pour donner toute la profondeur à la peinture
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Depuis le poste de pilotage extérieur
voici la nouvelle vision que le capitaine et ses invités auront.
Lunette de soleil obligatoire
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Le soucis du détail : Un fil
pend d'une poutre du hangar pour soutenir la douille et pas marquer
la peinture
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Encore une couche sur la main-courante,
puis le ruban adhésif viendra délimiter les bandes bleu
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Une dernière couche d'antifouling
est projetée sur la coque,
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il ne reste plus qu'à retirer
le ruban
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pour faire une belle ligne de démarcation
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Hé ! Tes lignes bleu ont été réalisées comme pour l'antifouling, avec des rubans adhésifs ? Dis le cygne, pourquoi cette question ? N'étais-tu pas là, pour voir cela ? |
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Voilà, je suis sec, mes fenêtres
sont posées, je vais devoir te quitter. J'ai passé un
bon moment avec vous. Chut, j'entends du bruit, on vient me chercher
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Le chariot se glisse sous la quille.
Le vérin soulève le bateau. Les chandelles sont ôtées
et il redescend pour se positionner sur le chariot.
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C'est la sortie du hangar avec la même
précaution et toujours Paul au commande
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Même chemin en sens inverse,
le carrefour est vite traversé
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Les pompiers sont venus voir la mise
à l'eau
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Le chariot supportant le bateau vient
se positionner à l'intérieur du portique
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Les sangle sont apportées
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C'est à qui sera aux premières
loges,
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Lentement, le bateau s'éléve
dans les airs. A ce moment là, il lui vient à l'esprit
une chanson : "Un petit poisson, un petit oiseau s'aimaient d'amour
tendre mais comment s'y pendre quand on est là haut"
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Lentement le ber se glisse en dessous
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L'ancre a été remise à
poste. N'oublions pas que nous sommes sur l'Yonne
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enfin, Simonszand flotte à
nouveau
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Le capitaine, avec un brin d'appréhension,
le pilote jusqu'au quai
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Avez vous remarquez la ligne de flottaison
? Paul m'expliquera qu'elle est réalisé à l'aide
d'un laser. Je ne vous dévoile pas son secret, mais sachez que
de l'autre côté il en est de même.
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Voilà, une dernière photo
de la partie subaquatique. Rendez vous dans cinq ans pour voir l'anode
et refaire le carénage
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