La tour Constance et les remparts d'Aigues-Mortes

CONVOYAGE

AIGUES-MORTES - CHALON SUR SAÔNE

Lire de bas en haut, pour suivre le sens du voyage

L'entrée du port de Châlon-sur-Saône est sur tribord. Le voyage s'achève dans la ville de naissance de Nicéphore Nièpce. Nous aurons parcouru quatre cent cinquante neufs kilomètres, pour quatre vingt treize heures moteur.
		Le vent souffle très fort créant de beaux creux et de beaux moutons. Mais venant du sud cela est moins gênant. Nous continuons notre remontée.
En passant devant le port de Gigny, nous sommes tenté de nous y mettre à l'abri. Comme on peut voir, les drapeaux sont bien horizontaux.
		Nous franchissons notre dernière écluse de ce convoyage, au total, nous en aurons passés seize, dont la plus haute de France.
Le MS Van Gogh de CroisiEurope, nous trémate. Un appel à Dominique qui embarque à Lyon, ce jour, pour une croisière vers la Camargue, en lui souhaitant bon voyage.
		Pas le temps de monter voir Pont de Vaux, le bateau est attendu sur la Saône.
Ça c'est un vrai bateau hollandais. Je le verrais bien faire des aller et retour de Bouzigues à Sète en se glissant sous les ponts...
		Nous quittons Mâcon sous la protection de Saint Nicolas, qui nous regarde passer depuis sa niche au pont Saint Vincent.
Mâcon a vu naître Alphonse de Lamartine. En cette année 2019, les 150 ans de sa mort seront commémorés. Un poème nous revient en mémoire. Souvenez-vous en un clic : Le lac.
		Nous ne franchisserons pas le pont Saint Vincent (un clic pour tout savoir) de Mâcon, ce soir. Nous décidons de faire une petite visite à travers la ville.
Un grand remerciement à V.N.F. et à cet employé qui refont les joints de ces perrés en aval de Macon.
		Puis nous atteignons l'écluse de Dracé. Au pied de la tour de contrôle, deux pieux visibles à droite. Petite discussion avec l'éclusier, qui m'informe que ce sont deux anciennes aiguilles de l'ancien barrage.
Nous passons devant l'ancienne écluse de Thoissey-Lyon au travers du barrage du même nom.
		"Nous hésitons à nous baigner !"
Quiétude, le matin aux premiers ronronnements du moteur.
		Nous prendrons de la hauteur pour découvrir la vallée de la Saône en profitant pour jeter un oeil sur le bateau.
Nous atteignons la halte de Trévoux qui sera notre arrêt de ce soir. T'inquiète Henri, plus une seule ampoule ne fonctionne.
		Nous franchissons l'ancien barrage de Port-Bernalin. Aujourd'hui plus d'écluse, plus de barrage depuis la modification du tracé de la Saône.
Au PK 17, nous entrons dans l'écluse de Couzon. Surprise, plus de bollard flottant, dommage, on aimait bien !
		Nous quittons Lyon, en passant devant le quartier de La Croix Rousse, nous promettant d'y revenir pour le découvrir.
Depuis la terrasse du musée, nous disons un dernier au revoir au Rhône. A nous la Saône !
		Toujours dans ce musée, une exposition temporaire, le costume rituel fait le lien entre ciel et terre Retrouvez l'exposition : Yokainoshima. Katherine et Hervé, Lyon c'est pas bien loin...
Au musée des Confluences ; L'entomologie est l'un des points forts du musée. Les groupes les mieux représentés sont les Coléoptères et les Lépidoptères, complétés depuis peu par une belle collection d'Hémiptères Fulgoridés... Lire la suite
		Natale est stationné au port de La Confluence, très agréable mais très bruyant en ces premiers jours d'été, où tout le monde est dehors. Merci à Gaël pour son accueil.
Nous arrivons à Lyon Confluences. Que le quartier a changé ! Et si nous invitions le comité Redon 2030, à venir voir comment la mutation a eu lieu ici.
		Nous ne pouvons pas éviter de faire une photo de la raffinerie de Fezin. Aujourd'hui samedi, nous n'assisterons pas au transvasement des hydrocarbures.
Notre croisement avec "Guadiana" se fera bâbord contre bâbord. Nous échangeons quelques mots. Il fait la liaison Macon, Fos sur Mer. Sa cargaison, cent quatre vingts conteneurs. Il relie ces deux villes en vingt deux heures ou trente deux heures suivant la commande du client.
		Poursuivons nos cours d'oenologie...Nous longeons la commune d'Ampuis qui produit l'appellation contrôlée de La Côte Rôtie, naît de la Syrah associé au viognier qui crée ce cru prestigieux.
Nous sommes rejoints par "Ninaké", des belges qui ont fait halte à Andancette. Voyant notre peine à remonter, il nous propose de nous prendre à couple. Il doit faire halte au port de Condrieu, nous le remercions néanmoins.
		Un peu d'oenologie ! L'A.O.C Condrieu couvre 110 hectares, il est célèbre pour ses vins blancs, qui tire son caractère exceptionnel du viognier.
Particularité de la centrale nucléaire de Saint Alban-Saint Maurice, elle ne possède pas de tour de refroidissement.
		Un peu de géographie, depuis le Rhône, nous pouvons voir le mont Pilat, massif montagneux des contreforts du Massif Central, qui culmine à 1431 mètres.
Nous ferons halte en amont de l'écluse de Sablons, spectacle garanti, comme ici le bateau Camargue, de CroisiEurope, sortant de l'écluse.
		A Andancette, la seule place d'escale est déjà occupée. Pas de chance....
Qu'est-il arrivé au bateau "Frelon" ? Je n'ai pas osé prendre la V.H.F pour poser la question au capitaine. Mais cela peut arriver...
		La table du Roi, au PK 89 est un bon indice pour voir la hauteur d'eau dans le fleuve.
Pas d'arrêt à Tain-L'Hermitage, pour les vendanges nous reviendrons à l'automne. Pour les dégustations, c'est quand on veut...
		Qui pourrait réciter, encore, les affluents du Rhône, en rive droite ? Je vous aide avec cette photo de l'Isère.
Après avoir fait le plein à la station du port, "en libre service", mais aux heures d'ouverture de la capitainerie, nous passons l'écluse de Bourg-les-Valence.
		Et pour finir retrouver en un clic toute l'histoire de la navigation à vapeur.
Mais comment cela fonctionne ? Un clic sur le touage pour comprendre.
		Vous saurez tout sur le toueur "Ardèche" en un clic sur l'image.
Le toueur "Ardèche" nous indique l'entrée du port de L'Épervière à Valence. Nous y retrouvons Gilbert et Martine du Milano. Une soirée concoctée par eux qui restera un très bon souvenir.
		Le pastoralisme existe le long des berges des canaux et même ici le long du Rhône.
Le château des XVème et XVIème siècle domine toujours le fleuve et nous rappelle que Louis XIII et Richelieu y séjournèrent.
		La Drôme, nous impressionne par ses couleurs, encore une fois pas trop d'arrivée d'eau.
Au droit de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, le mistral lève des vagues de cinquante centimètres. La baignoire se remplit et se vide. Certains pare-battages décident de gagner le pont pour être plus au sec. A trois kilomètres/heure, on a le temps de voir tous les détails du centre nucléaire.
		Ce château a déjà subi de nombreuses attaques guerrières, mais de nos jours il voit ses ruines attaquées par les feux de forêt.
Le capitaine joue les stars à l'écluse de Châteauneuf-du-Rhône, essayant d'avoir l'autorisation de faire un reportage sur le centre qui régule toutes les écluses du Rhône.
		La météo a annoncé du mistral avec des rafales à cinquante et septante kilomètres/heure. Comme tous les plaisanciers en escale au port de Viviers, nous restons amarrés à nos catways. T'inquiète Henri, il y a bien toutes les gardes...
Le capitaine s'attendait au pire après le pont du barrage de Donzère... Il n'en est rien, Natale prendra son temps pour rejoindre le port de Viviers, à la vitesse d'un escargot au galop, soit trois kilomètres/heure.
		Boat attitude ! Quel que soit le bateau, le capitaine trouve ses marques. Et pour ses amis, qui en douteraient, il monte bien en rasant les berges !
Vingt trois mètres nous séparent de l'ombre à la lumière, nous sommes bien dans la plus haute écluse de France.
		"Condor" nous enrhume lorsqu'il nous trémate. Mais très vite, nous surfons sur ses vagues et un kilomètre/heure de gagné.
Ici, au PK 221,5, le château de Montfaucon, que nous pouvons admirer, principalement, lorsque nous sommes montant, avec un éclairage matinal.
		Pourquoi, toujours, prendre en photo, le château en ruine, de Hers, au PK 225 ? Juste en face, sur la rive droite, un autre château, également en ruine, mérite notre regard....
Encore, pour cette écluse, une heure entre le moment de notre arrivée et le moment de sortie. Nous ne pourrons pas gagner l'écluse de Caderousse ce soir. Nous resterons au dessus de l'écluse d'Avignon.
		Au détour d'un méandre, nous apercevons le Mont Ventoux, heureux de voir que toute la neige ne se soit pas transformée en crue.
Pas d'inquiétude, Alexandre, nous avons pris la bonne direction : Lyon.
		Sous le viaduc du T.G.V. Avignon danse.
La météo avait vu juste. A quatorze heures trente, le vent chute. Le capitaine étant prêt, nous continuons notre voyage et passons devant la centrale thermique E.D.F. d'Aramon.
		Au moment de partir le Mistral souffle. Les vagues viennent frapper la coque dans un bruit inquiétant. Consultation de la météo, peut-être une accalmie à quatorze heures, sinon demain à cinq heures du matin... Wait and see !
Gilbert avait vu juste ! Nous nous amarrons au port de Vallabrègues, accueilli par le capitaine. Les conseils, les aides à l'amarrage, tout est parfait. Le plan d'eau est très agité dû au vent.
		Les portes de la première écluse du Rhône, montante, s'ouvrent devant nous. Malgré un mistral soutenu, nous avons atteint notre objectif, passer ce tronçon dans les meilleures conditions.
Nous voilà de nouveau à Beaucaire, mais vue du lit principal du Rhône, pour nous qui venions régulièrement voir le débit et les niveaux, la différence est énorme et nous comprenons pourquoi notre vitesse de remontée est toute différente de notre première tentative.
		Le capitaine exploite tous les méandres, pour être un maximum en dehors du courant principal, comme ici sous le pont suspendu de Fourques.
A la sortie sur le Petit Rhône, très vite Avanti B, nous distance, nous n'avons pas le même nombre de chevaux. Le vent souffle mais, nous remontons lentement mais sûrement.
		Après avoir fait le ravitaillement en gasoil chez Le Boat à Saint Gilles, nous retrouvons le bateau Avanti B dans l'écluse de Saint Gilles.
C'est toujours un enchantement de découvrir, les richesses, qui jouxtent nos canaux, que nous ont laissées nos ancêtres. Malgré le temps orageux, nous décidons au vue du débit, de la hauteur d'eau et d'un dimanche sans turbinage, de tenter une nouvelle fois de remonter la passe de Tarascon.
		En remontant le canal, on découvre une prise d'eau sur le Rhône, derrière cette digue réaménagée. En amont de cette maison de "barragiste" se trouve des vannes, de ce siècle, pilotées à distance.
Un peu plus loin, nous sommes attirés par des anciennes vannes. (A classer, si ce n'est déjà fait).... En s'approchant, nous constatons qu'elles sont en position ouverte depuis un certain temps...
		Les anciennes portes sont stockées juste à proximité de 'écluse, comme si par un coup de baguette magique on décide de la remettre en service. En 2009, nous vous en parlions déjà.
Nous constatons que les portes de l'écluse de Beaucaire ont été remplacées par un batardeau. En cause, la crue centenaire avec comme référence, plus vingt centimes.
		La forteresse devient, en 1481, une prison militaire. Encore aujourd'hui, nous pouvons découvrir de nombreux graffiti, laissés par les soldats.
Traversons le Rhône, sous le pont, un chargé remonte le courant à très faible allure. Nous imaginons le pire avec Natale. La Tarasque nous accueille à deux pas du château de Tarascon.
		Le propriétaire du Natale, Alexandre, s'inquiète du bien être de l'équipage. Pendant ce temps, en faisant le tour du port, je trouve le bateau de Jean, un ami, son bateau est en vente.
Mais à Beaucaire, il peut surveiller le Rhône sauvage et son débit à Tarascon. Il reste en contact téléphonique avec l'écluse de Saint Gilles pour connaître les évolutions du niveaux d'eau. Pour le débit en temps réel, c'est internet, ici.
		Le capitaine décide de sortir, sur le Rhône, par l'écluse du port de Beaucaire. Une façon de faire rire ses amis et surtout Jean, qui l'avait prévenu à une certaine époque que V.N.F. comblait l'écluse avec des tonnes de pierres.
Pour la sécurité du bateau, nous effectuons un repli sur le canal. Notre arrêt sera Saint Gilles. Calcul de la consommation, vitesse au G.P.S., il faut attendre. Et que faire dans ces conditions, prendre son mal en patience, alors ? Une visite de Saint Gilles s'impose !
		Sur le Rhône, à la vitesse d'un kilomètre/heure, nous devons nous rendre à l'évidence. Le moteur de cinquante chevaux, le débit du Rhône et le vent de face, nous obligent à renoncer d'atteindre l'écluse de Beaucaire avant la nuit.
Sur le Petit Rhône, notre vitesse a chuté de huit à six kilomètres/heure, comme on peut voir, le vent souffle face à nous.
		Nous sommes dans l'écluse de Saint Gilles, derrière ces portes le Petit Rhône. Nous avons nos gilets de sauvetage sur les épaules, obligatoire sur le Rhône.
Et bien sûr, les taureaux, qui nous mettent l'eau à la bouche.
		Des chevaux avec leurs volatiles sur le dos...
Bien entendu, il y a les flamands roses...
		Dès neuf heures, nous embouquons le canal du Rhône à Sète. Nous apprécions les couleurs et les ouvrages d'art...
Les provisions sont rangées, merci à Henri et Momo d'être venus aider. Un petit tour en ville avant de regagner le bord, pour un départ au aurore.
		Natale nous attend au pied des remparts d'Aigues-Mortes, pour une remontée du Rhône et de la Saône.
20 mai 2019 au .. mai 2019